Après les utopies et les expérimentations des années 60-70, l’architecture écologique est une pratique désormais courante. Mais qu’en est-il concrètement ? Comment se matérialise-t-elle d’un point de vue architectural ? Que recouvrent les termes architecture bioclimatique, HQE, architecture vernaculaire ? Des tendances peuvent-elles être discernées ? Entre les tenants d’une architecture où l’économie de moyens et la mise en valeur de savoirs faire traditionnels sont privilégiés et les partisans d’installations sophistiquées, existe-t-il un juste milieu, une démarche plus raisonnée ? L’habitat sera particulièrement mis en lumière au travers d’exemples aquitains et internationaux.

© J. Pau / archi : P. Soleri

Pendant plus de 40 ans, le célèbre architecte a travaillé au développement d’un homme nouveau pour l’avènement d’une ville moderne. Il avait la conviction qu’en renouvelant l’architecture et l’urbanisme, la société pourrait être profondément réformée. Face au manque chronique de logements, il a cherché à apporter des réponses universelles où la standardisation et la production en série étaient prépondérantes. C’est cet angle en particulier, sa réflexion autour de la question du logement, que nous mettrons en lumière durant cette conférence. Afin de comprendre comment, sa vie durant, sa détermination a été de « mettre l’homme d’aujourd’hui hors du malheur », de « le mettre dans le bonheur, dans la joie quotidienne et l’harmonie ».

© E. Rouillier

Les premiers présidents français de la Vème République ont marqué le territoire de leur empreinte avec notamment le centre Beaubourg, la cité des sciences de La Villette, le musée d’Orsay ou l’Institut du Monde Arabe. Entre réussite architecturale et erreurs de conception, nous analyserons ces réalisations exceptionnelles qui témoignent de leur époque tout en portant la marque personnelle de leur commanditaire.

© J.P.Dalbéra / archi : R. Piano & R. Rogers

Après les projets menés par G. Pompidou et V. Giscard d’Estaing, nous nous intéresserons aux opérations du Grand Louvre, de l’Arche de La Défense, de la BNF ou encore du Musée du Quai Branly des présidents Mitterrand et Chirac. Le projet de « Grand Paris » impulsé par Nicolas Sarkozy sera présenté en l’état actuel de son avancement. Cette conférence nous offre l’opportunité de lever le voile sur les « coulisses » de ces opérations et de replacer le rôle de l’architecte au sein des systèmes décisionnaires.

© K. Bandara / archi : I. M. Pei

Décédé en novembre 2008 à 90 ans, le danois Jorn Ützon est connu pour être l’auteur du mythique opéra de Sydney, symbole du continent australien. Salué tardivement en 2003 dans le cadre du Prix Pritzker, son parcours chaotique résulte de son exigence de toujours aller techniquement et intellectuellement « à la frontière du possible ». Formé à l’école du Mouvement Moderne tout en regardant vers les traditions scandinaves, chinoises et mexicaines, cet électron libre a peu produit. Pour comprendre sa signature originale, nous nous intéresserons à l’épopée du chantier de l’opéra -souvent présenté comme son œuvre unique- mais aussi à ses autres projets, église, maisons, ensembles résidentiels, …

© Mackensie & John

Né à la fin du XIXème siècle en réaction aux problèmes des villes anciennes, le concept de cité jardin a eu pour utopie d’amener la campagne à la ville. Pensées de manière théorique et expérimentée en Angleterre avant d’être appliquées en France et en Europe à plus grande échelle dans les années 20-30, ces cités devenues réalité ont participé aux grandes politiques publiques d’habitat social. Le souci du bien-être collectif et individuel, la qualité de l’architecture et de l’urbanisme qui y ont été mis en oeuvre restent aujourd’hui encore exemplaires et riches de leçons.

© J. O. Elkenes

Plébiscitée par les acteurs de l’aménagement comme une solution durable aux problèmes d’étalement urbain, la densité ne fait pas l’unanimité. Dans l’esprit des habitants, elle est plutôt synonyme de promiscuité. Paradoxalement, alors qu’ils continuent de rêver à la maison individuelle -et à l’individualité qu’elle leur offre-, les français ont aussi un désir de ville de plus en plus marqué -pour son urbanité, ses écoles, services, emplois et équipements-. Pour clarifier cette notion de densité, nous tâcherons de la définir, de l’approcher réglementairement mais aussi sensiblement parlant car la densité vécue n’est pas forcément celle qui est perçue… Des exemples d’opérations récentes de logements visant une densité agréable à vivre, voire une éco-densité nous serviront de guides.

© M. Brenn

Alors que les inégalités ne cessent d’augmenter entre le Nord et le Sud, la pauvreté est le quotidien de beaucoup d’êtres humains. Entre besoins physiologiques et psychologiques, l’homme a autant besoin pour vivre et être digne de se nourrir que de s’abriter. L’architecture est vecteur de cette dignité, elle est liée à l’humanisme. S’engageant dans le sens d’un humanisme actif, des associations d’architectes pensent la construction comme un levier de développement, recherchant l’autonomie et la liberté de l’homme par son épanouissement. Cette conférence aura pour objectif de révéler, à l’échelle internationale, des démarches œuvrant pour une architecture du développement, plus humaniste qu’humanitaire.

© Khym54

Alors qu’on ne cesse de justifier scientifiquement leurs bienfaits, un engouement touristique pour les bains de mer naît au XIXème. Il va non seulement entraîner le développement de la plupart des agglomérations littorales mais il est aussi à l’origine de la création de beaucoup d’entre elles. Avec une rapidité étonnante, des villes nouvelles balnéaires voient en effet le jour. Traduisant un désir d’évasion, de loisirs, de vacances et de fantaisie, leur architecture va s’avérer particulièrement créative et éclectique. Dans cette conférence, nous nous intéresserons aux modes d’aménagement des stations françaises au XXème tout en ayant une posture comparatiste avec l’étranger, notamment avec l’Angleterre et l’Espagne. Nous poursuivrons en abordant la question de l’évolution de ces paysages balnéaires et évoquerons les enjeux et conséquences que leur patrimonialisation soulève…

© J. Bon

Fleuves, rivières et canaux, ont progressivement vu décliner leurs fonctions traditionnelles d’acheminement de marchandises pour devenir des friches industrielles. Souvent au coeur des villes, ces espaces délaissés font l’objet de reconversion et de mise en valeur depuis une vingtaine d’années. Après avoir oublié, voire renié ces « water-front », les villes ont renoué les liens qu’elles avaient perdu avec eux afin qu’ils continuent de participer de leur identité territoriale et de leur image de marque. Révélés, rendus accessibles pour le plus grand nombre, ils répondent aux préoccupations des citoyens de voir des espaces naturels maintenus en zone urbaine. Des pionnières nord-américaines en passant par les villes européennes, nous aborderons différentes situations de reconversion en faisant émerger les conditions, difficultés et processus rencontrés pour y parvenir.

© J. P. Dalbéra