All Articles by Caroline Mazel

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Le DEPS publie « La culture architecturale des Français »

Le 08 mars vient de paraître l’ouvrage sur « La culture architecturale des Français » sous la direction de Guy Tapie, professeur à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux, chercheur au laboratoire de recherche « Profession, architecture, ville, environnement » (PAVE) et au centre Émile-Durkheim (CNRS), en collaboration avec Patrice Godier, sociologue, et Caroline Mazel, architecte, enseignants et chercheurs à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux. Avec la collaboration de Fanny Gerbeaud et Roberta Ghelli, architectes, et Antoine Veretout, statisticien, ont contribué à cet ouvrage.

Qui aujourd’hui n’a pas entendu parler de Jean Nouvel, Le Corbusier ou Antoni Gaudí, du Centre Pompidou dont l’architecture industrielle en plein centre de Paris créa la polémique au début des années 1970, ou encore du musée Guggenheim à Bilbao ? Si quelques architectes stars et certains bâtiments ont acquis une notoriété médiatique mondiale, l’architecture reste pourtant une discipline peu connue des Français.

Considérée d’abord comme un domaine savant d’expression artistique, l’architecture est aussi victime de cette image réductrice, formée pour l’essentiel par les rares références patrimoniales dispensées à l’école. Pourtant, la singularité de l’architecture est de s’éprouver partout, tout le temps, dans un cadre de vie. La consultation, chaque jour plus fréquente, des habitants sur des projets d’urbanisme, la sensibilité croissante aux économies d’énergie, et l’action des médiateurs de l’architecture changent aujourd’hui peu à peu la relation des Français à l’architecture, sinon aux architectes.

Dans la tradition de la sociologie des représentations, l’ouvrage restitue les résultats d’une vaste enquête interrogeant différents publics (candidats au concours d’entrée des écoles nationales supérieures d’architecture et étudiants diplômés, architectes en activité, grand public et médiateurs) sur leur connaissance d’une discipline et d’une profession qui engagent le rapport du citoyen à l’espace bâti dans lequel il vit.

Pour plus de renseignements

 

L’ECOLE DE PORTO / octobre 2018

Dans les années 1960, l’école dite de Porto a été le symbole de la renaissance qui était en train de germer face au régime conservateur de Salazar. Le monde entier a alors porté son regard vers ce petit pays à l’extrémité de la péninsule ibérique où des architectes ont résisté pour faire entrer la modernité dans la ville et la vie. Carlos Ramos, Fernando Tavora et Alvaro Siza notamment ont participé à l’émergence de la Révolution des œillets en combattant l’enseignement académique  hérité des Beaux-Arts. Puis, dans les années 70, ils ont inauguré un temps fort de débat civique sur le droit au logement et à la ville. D’autres générations comme Eduardo Souto de Moura ont par la suite marché dans leurs pas, conservant leurs valeurs tout en cherchant leur autonomie.

Ce voyage nous donnera l’occasion de voir et de comprendre ce qui a fait la renommée internationale de l’école de Porto. D’une part sa capacité à trouver un équilibre entre modernité et traditions, une fusion intelligente entre références locales et globales. D’autre part, sa volonté farouche de fabriquer la ville pour et avec les habitants sans renoncer à la qualité architecturale et urbaine.

© Renata F. Oliveira

29 janvier 2018 / Séminaire « Quartiers résidentiels modernes d’après-guerre : enjeu pour la ville durable »

Dans le cadre du projet de recherche REDIVIVUS porté par les laboratoires PAVE et GRECCAU en collaboration avec le Forum urbain, et à la suite du workshop « L’habitat moderne revisité par la ville durable » organisé en mai 2017, ce séminaire propose de croiser les travaux sur les pratiques de préservation et d’intervention dans les quartiers résidentiels modernes d’après-guerre.

Intervenants :

Giulia Marino, architecte diplômée de l’Université de Florence, chercheur à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne et vice-présidente de la fondation pour la conservation de l’architecture moderne DOCOMOMO en Suisse

Caroline Mazel, architecte diplômée de l’ensapBx, enseignant-chercheur à l’ensapBx et au laboratoire PAVE

http://forumurbain.u-bordeaux.fr/Actualites/Seminaire-Quartiers-residentiels-modernes-d-apres-guerre-enjeux-pour-la-ville-durable-i5617.html

© L. Caradec ; agence Salier, Courtois, Lajus, Sadirac

Formation « Transmettre l’architecture »

Caroline Mazel interviendra dans le cadre de la formation «Transmettre l’architecture » organisée par l’ENSAG avec la Maison de l’Architecture de l’Isère et la participation des Maisons de l’Architecture Auvergne et Savoie.

Elle y évoquera l’action de Médiarchi, l’étude sur la Culture architecturale des Français et le DIE en Médiation de l’architecture contemporaine co-organisé par l’ensapbx et l’Université de Bordeaux.

 

Beauté et esthétique en architecture

L’architecture est souvent jugée au travers de sa seule apparence, renvoyant au goût de chacun. On la trouve belle ou laide. Mais est-ce suffisant pour l’apprécier ? Ce qui est esthétique est-il forcément bon, synonyme de qualité architecturale et urbaine et de bien vivre pour les hommes ? La beauté aurait-elle à voir avec l’esthétique ? Pour essayer de donner quelques pistes de réponse, nous définirons tout d’abord ces termes. Puis, nous nous demanderons si, dans un monde où le moindre objet de consommation est pensé avec un certain ‘’look’’ pour mieux séduire, l’architecture échappe ou non à la règle.

© C. Loufopoulos, archi : M. Gautrand

 

L’architecture : la vocation du bien vivre ensemble

L’architecture et l’urbanisme participent autant à l’accueil qu’au sentiment de ségrégation dans la ville. Alors que l’économie globalisée encourage l’individualisme et transforme les habitants en consommateurs, il importe de revenir à la pensée du bien commun, de le res publica -la chose publique-. C’est en confirmant sa vocation première à ménager les lieux, les hommes et les choses que l’architecture peut encore aujourd’hui contribuer à construire la citoyenneté et la cohésion républicaine.

© Caribb

Le mémorial ou la mémoire mise en espace

Chacun a à l’esprit le monument aux morts de son village sous forme de stèle ou de statue de poilus, de coq gaulois ou de veuve éplorée. Lieu de rassemblement, repère dans la ville, il avait pour vocation de garder l’histoire et la mémoire d’un événement tragique. Nous nous intéresserons aux nouvelles générations de mémoriaux qui, plus qu’une œuvre d’art posée devant nous, sont désormais des œuvres d’architecture à parcourir, à vivre et à émouvoir où par la puissance de la mise en espace et de la symbolique, l’absence est matérialisée, le passé nous est transmis, la réflexion provoquée.

© G. Bavière, archi : P. Prost

L’école de Porto

L’école de Porto voit le jour dans les années 50 pour s’opposer aux archaïsmes du régime totalitaire de Salazar. Au travers d’un enseignement spécifique, des figures fondatrices comme Fernando Tavora et Alvaro Siza vont s’employer à former des « maçons d’œuvre grave » autrement dit des architectes responsables qui considèrent que leur rôle dans la société est « grave » au sens de sérieux, honnête, réfléchi. Loin du geste démonstratif, de la forme gratuite et de la mode éphémère, ils livrent une architecture remarquable, blanche, simple et complexe à la fois, modeste et à l’écoute des hommes, ancrée dans les sites. Un retour à l’authentique à l’époque de l’apparence.

© archi : A. Siza

Région lilloise. Histoire d’une mutation : de l’industrie à la culture / 2017

Historiquement, le Nord-Pas-de-Calais est une région fortement industrielle grâce à ses activités textiles, métallurgiques et automobiles. Sinistrées, elles sont remplacées par une économie tertiaire depuis quelques décennies. Cette évolution va de pair avec la reconversion des usines et courées qui connaissent une seconde vie autour de nouveaux usages. Grâce à leurs qualités spatiales et constructives, ces sites emblématiques ont un potentiel de mutation qui permet de les transformer en lieux de culture, logements ou encore bureaux. Ce voyage donne l’occasion de découvrir une sélection d’entre eux. Il permet également d’aborder la question de l’architecture commémorative au travers de projets de mémoriaux qui témoignent de « L’enfer du Nord ».