All Articles by Caroline Mazel

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Journée de formation pour les membres AMO autour de l’école bordelaise

Les membres de l’association AMO Nouvelle Aquitaine (Architecture et Maîtrise d’Ouvrage) étaient réunis le 10 septembre dernier à Talence autour d’une intervention de Caroline Mazel sur l’école bordelaise d’architecture entendue comme l’agence Salier-Courtois-Lajus-Sadirac. La visite du Hameau de Noailles à Talence, en présence de Pierre Lajus, a été l’occasion d’incarner sur le terrain les caractéristiques de l’expression architecturale de cette agence. Fanny Gerbeaud, ingénieure de recherche au laboratoire PAVE a pu rendre compte des résultats du programme de recherche Redivivus sur l’adaptabilité du patrimoine du XXe siècle aux nouvelles préoccupations en matière de durabilité.

photo : AMO Nouvelle Aquitaine

L’école bordelaise : de l’héritage à la signature

Cette intervention aborde l’école bordelaise des années 1960-70 entendue comme l’agence d’architecture Salier-Courtois-Lajus-Sadirac-Fouquet dont les principaux fondateurs ont été formés par Claude Ferret à l’école Régionale d’Architecture de Bordeaux. Durant leurs études, ces jeunes architectes s’affranchissent d’une certaine inertie pédagogique pour librement s’intéresser à la manière dont les « maîtres » du Mouvement Moderne (FL. Wright, Le Corbusier, R. Neutra, L. Mies Van der Rohe, …) conçoivent et construisent objets architecturaux et formes urbaines. Avec la montée en puissance d’une pensée environnementaliste, certains basculent vers la post-modernité, plus attentifs à la tradition locale et aux particularités régionales. Des traces indéniables de recours à une pensée analogique vis-à-vis de ces grandes figures se retrouvent différemment appropriées dans leur production. Nous proposons de découvrir cette école bordelaise, aujourd’hui reconnue et admirée, au travers d’une sélection d’opérations représentatives situées en Nouvelle Aquitaine.

Archi : Y. Salier, photo : C. Mazel

ETUDE RÉGIONALE SUR DES BÂTIMENTS À L’ARCHITECTURE CONTEMPORAINE REMARQUABLE

Soutenu dans le cadre du dernier appel à projets 2020 lancé par le Forum urbain, cette étude s’intéresse aux qualités architecturales d’ouvrages situés en Nouvelle-Aquitaine, en vue de les présenter à la labellisation « Architecture Contemporaine Remarquable » du Ministère de la culture. Porté par Caroline Mazel, architecte, Maître de conférences à l’ensapBx et chercheur au laboratoire PAVE, le projet porte une attention toute particulière à la valorisation des travaux auprès du grand public.

Plus de détail sur le projet lauréat ici.

© Hameau de Noailles, archis : Salier, Courtois, Lajus, Sadirac ; photo : L. Caradec

Réaction à l’annonce de la destruction de la poste de Villenave d’Ornon…

… dans les pages du journal Sud-Ouest :

…. et ici, le texte dans son intégralité :

Je me permets de réagir à l’article publié dans vos pages le 25 septembre dernier  sous le titre « Ouverture d’un bureau de poste ‘’nouvelle génération’’ » à Villenave d’Ornon où vous faites état de la destruction de la poste du Pont de la Maye programmée au premier trimestre 2021.

La ZAC de la route de Toulouse s’inscrit dans le projet métropolitain qui vise à intensifier les qualités de vie de notre territoire en introduisant de nouvelles aménités dans la sphère de l’habitat : déplacements, services, équipements et espaces publics. Un projet bienvenu pour un axe aménagé jusqu’alors au gré des opportunités, pour et par l’automobile, sans vision d’ensemble tel un espace ‘’vide poche’’ dépourvu d’harmonie. L’urbanisme et l’architecture en cours de réalisation permettent d’espérer mieux et les bâtiments déjà livrés, par leur force et leur sobriété attestent d’un souci de mise en cohérence. On sent se profiler justesse et retenue, qualités étrangères à d’autres nouveaux quartiers de l’agglomération.

Pour autant, on peut regretter que quelques traces du passé moderne villenavais n’aient pas été mieux considérées.

La poste de la place Aristide Briand, petit volume bas, soigneusement dessiné, composé de panneaux de béton de galets, de claustras géométriques, couronné d’un acrotère rainuré est un témoignage de l’architecture brutaliste des 30 Glorieuses. Elle illustre une volonté de modernisation de ce qui était alors une administration d’état relevant des PTT : par la création de nouveaux bureaux, centres de tri et autres bâtiments administratifs, elle renouvelait son parc immobilier, se rapprochant des usagers. L’expression architecturale convoquée, issue du Mouvement moderne, incarnait une époque… encore mal connue et peu appréciée aujourd’hui. Le bâtiment sera détruit d’ici quelques mois. Ce même sort a été jeté il y a peu au bureau de poste de Taussat sur le Bassin d’Arcachon dont l’intérêt architectural était équivalent.

L’architecture moderne serait-elle encore trop récente pour que nos regards la considèrent ? Historiquement, il est vrai que l’on reconnaît ce qui nous est le plus éloigné et pour qu’un bien est valeur de patrimoine, il faut souvent que l’oubli commence à faire son travail. Or, le XXe siècle est pour la plupart d’entre nous encore notre quotidien.

Pourtant, depuis les années 1980, du patrimoine qui nous était bien antérieur, on s’est mis à considérer le patrimoine plus récent, qui nous est contemporain. S’il peut être protégé au titre des Monuments Historiques, il peut aussi être labelisé au titre de l’Architecture Contemporaine Remarquable par le Ministère de la Culture et de la Communication dans le but de reconnaître des réalisations de moins de 100 ans. Identifier, reconnaître, protéger la production ordinaire, courante mais pour autant qualitative, voilà un enjeu important pour sensibiliser nos concitoyens à la qualité de notre cadre de vie.

Villenave d’Ornon possède quelques réalisations qui pourraient -ou auraient pu- prétendre à ce label : outre le bureau de poste, le central téléphonique (services techniques de l’entreprise de télécommunications Orange) qui lui est proche, l’église Saint-Delphin et le théâtre Georges Méliès.

Identité et mémoire étant liées, ces bâtiments étaient susceptibles d’être intégrés et mis en lumière dans le cadre d’un tel projet de renouvellement et de création de centralité. Un autre choix a été fait pour deux d’entre eux puisqu’outre la démolition de la poste, le central téléphonique a été « embelli » afin de gommer son « aspect de bunker » selon les termes retranscrits dans l’article de Sud-Ouest du 17 09 2019. Cette dernière option a le mérite d’offrir la réversibilité aux générations futures qui jugeront de l’intérêt de rétablir l’intégrité architecturale de ce petit édifice désormais recouvert d’une fresque multicolore.

Pour comprendre et adhérer à un processus de patrimonialisation, il importe de ne pas se contenter de regarder mais d’être en faculté de voir. L’éducation et la sensibilisation à l’architecture en restent un maillon essentiel qui concerne autant le grand public que les acteurs de l’aménagement, porteurs d’une connaissance technique et juridique… plus que culturelle.

 

Caroline MAZEL
Architecte / www.carolinemazel.com

 

 

Contribution de C. Mazel au Libre Blanc du Conseil National de l’Ordre des Architectes

Conçu comme un laboratoire d’idées collaboratif, ce livre blanc est destiné à développer une réflexion prospective sur les sujets qui relèvent de notre environnement architectural, culturel, social et économique. Initié par le Conseil national de l’Ordre, il est co-construit avec de nombreux partenaires, acteurs et experts de l’architecture et du cadre de vie.

Lire la contribution de C. Mazel : « Diffuser la culture architecturale : la médiation comme levier de qualité de notre cadre bâti ».

Médiarchi et Talence célèbrent les 10 ans de leur partenariat

Nous avons le plaisir de vous convier à une soirée anniversaire célébrant les 10 ans de partenariat entre la Ville de Talence et Médiarchi, le 18 octobre 2019 à l’IRTS Nouvelle Aquitaine*.

Le bâtiment, réalisé en 1973 par Edmond Lay, Grand Prix National de l’Architecture 1984, régulièrement évoqué dans le cadre de nos conférences, est aujourd’hui labellisé Patrimoine du XXème siècle.

A 18H, une visite en sera proposée aux participants inscrits dans le cadre des Journées Nationales de l’Architecture 2019 (plus de places disponibles ! inscriptions closes).

A 19H, différents personnalités interviendront autour de Caroline Mazel, évoquant leur lien avec Médiarchi ou leur regard sur la médiation de l’architecture, dont :

-Emmanuel Sallaberry, Maire de Talence

-Xavier Clarke, Conseiller pour l’architecture, Direction Régionale des Affaires Culturelles Nouvelle Aquitaine

-Michèle Larüe-Charlus, Directrice Générale de l’aménagement, Bordeaux Métropole, Chef de Mission BM 2050

-Jean-Bernard Gilles, Directeur de Cabinet adjoint auprès du Président du Conseil Régional de Nouvelle Aquitaine

-Camille Zvenigorodsky, Directrice de l’école Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux

Nous vous demandons de bien vouloir faire état de votre présence (Nom, Prénom, Numéro de téléphone, nombre de participants) auprès de l’une des deux adresses mails indiquées sur l’invitation, le nombre de places étant limité.

 A bientôt au plaisir de vous retrouver autour de ce moment de convivialité.

L’école du Bauhaus : entre continuité, rupture et postérité

Dans l’esprit de chacun, le Bauhaus a été l’un des courants les plus révolutionnaires du XXème siècle. S’il a bien fait table rase d’un certain passé, il s’est aussi positionné dans la continuité de mouvements qui l’avaient précédé. Tiraillé entre différentes tendances internes, il importe d’évoquer les directions successives qui l’ont animé, au travers d’orientations parfois contradictoires. Mais c’est surtout sa postérité, visible dans le quotidien de tous, aussi bien dans le champ de l’architecture et de l’urbanisme, que du design et des arts que cette conférence cherche à mettre en lumière au regard du siècle qui nous sépare de sa création.

© Massachusetts, archi : Walter Gropius, photo : Ercwttmn